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Le Pont Boutiron

Le Pont Boutiron

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Un premier pont fut construit à cet endroit à partir de 1854, pour remplacer le bac ; dès 1856, il fut emporté par une crue. Il fut reconstruit en 1857 ; ce pont suspendu en bois a servi jusqu’à la construction du pont actuel.

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On fit appel au début des années 1900 à l’architecte Eugène Freyssinet
qui construisit en 1912/1913 le pont actuel à 3 arches.

À la suite de sa rencontre avec Eugène Freyssinet dans son bureau où il vit la maquette d’une solution en béton armé du pont Boutiron, l’entrepreneur François Mercier proposa au département de l’Allier de remplacer trois ponts suspendus qui posaient problème par des ponts en béton armé suivant la conception d’Eugène Freyssinet .
Le marché ayant été conclu, avec Eugène Freyssinet pour en assurer le contrôle, ce qu’il fera jusqu’au début de la Première Guerre mondiale..


Freyssinet
Eugène Freyssinet
  est né le 13 juillet 1879 à Objat, en France. À l’âge de 20 ans, en 1899, il entre à l’École polytechnique d’où il sortira diplômé, avant d’intégrer l’École nationale des ponts et chaussées dont il sortira également avec son diplôme en poche. En 1905, il sera nommé ingénieur des ponts et chaussées à Moulins
dans l’Allier en 1905. Ingénieur ordinaire, il commence par construire des ponts d’intérêt local. À l’occasion d’un appel d’offres sur des projets de passages à niveau il fait la rencontre de l’entrepreneur François Mercier (1858-1920). Ce dernier ayant vu en 1907 un avant-projet en béton armé du pont Boutiron dans le bureau de Freyssinet au moment où il allait soumissionner le nouveau pont du Veurdre,  Le conseil général de l’Allier accepta cette proposition et Freyssinet est nommé pour assurer le contrôle,

 


Pour la conception du pont Boutiron, Freyssinet a tenu compte de l’incident du pont du Veurdre.

Ce premier pont du Veurdre avait trois travées de portées 68 – 72,50 – 68 m avec des arcs articulés à la clé surbaissés au 1/15. Le pont étant construit sur cintre général, Freyssinet réutilisa la méthode de vérinage de la clé des arcs pour faire le décintrage. Quelques temps après la fin de la construction, il s’aperçut que les clés des arcs étaient descendues de 13 cm. Inquiet des conséquences d’un tel phénomène sur l’ouvrage qu’il avait conçu, il décida de recommencer l’opération de vérinage des clés pour les remettre au bon niveau avec l’aide de quatre hommes. Puis il bloqua les clés, en coulant du béton dans les vides. Il venait de constater les effets des déformations différées du béton – retrait et fluage – phénomènes qui étaient ignorés dans la circulaire relative à l’emploi du béton armé, du . Le pont a été dynamité le .

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Le pont Boutiron a la même conception que celui du Veurdre. Il a ajouté à la naissance des arcs des sections de béton rétrécies pour permettre une légère rotation de la section par plasticité du béton. Ce type de sections frettées est ce qu’on appelle des articulations Freyssinet. Le pont Boutiron fut construit ensuite et le tablier a été décintré par vérinage des clés qui ont été ensuite bloquées.

La construction du pont fut compliquée par la survenance d’une crue de l’Allier, alors que les arcs en béton avaient été coulés mais n’avaient pas encore pris définitivement. Freyssinet put constater que les mouvements du cintre n’avaient pas entraîné de fissures dans le béton du tablier démontrant ainsi le comportement plastique du béton pendant sa prise.

sources: Wikipédia
   

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